Responsable artistique : Anaïs Defay
Responsable administratif : Aziliz Edy
Contact :
adchorum@gmail.com
La compagnie Ad Chorum est conduite par Anaïs Defay, artiste pluridisciplinaire, depuis 2018.
Elle est créée tout d'abord pour approfondir un travail de création de groupe débuté avec ses collègues de la promotion Art du Mouvement à l'Ecole Supérieur d'Art Dramatique de Paris.
La première création "Particules" s'est étalée sur deux ans. Dès les premiers pas, la compagnie a communiqué avec des associations pour avoir leurs points de vue, leurs soutiens. Le spectacle n'était pas fini que des lectures avaient déjà lieu pour avoir des retours et construire le spectacle avec les experts en écologie, au milieu de l'engagement collectif. Tout d'abord à Paris, la création s'est poursuivit à Sassenage (38), en lien avec des écoles primaires.
Dans l'idée de s'inspirer et de se confronter à d'autres réalités que la leur, les rencontres se sont poursuivies. D'abord à Grenoble et Sassenage pendant et à l'issue de la résidence avec des extraits ou des présentations complètes en pleine rue. Puis lors de la première officielle, à La fête de l'Environnement et des Solidarités à Lille en mai 2019, où les artistes ont associé leur représentation à un atelier d'une heure avec des amateurs. Les représentations se sont suivies pendant le début de l'été au festival "Apres la pluie" à Pantin, au théâtre des Célestins à Lyon pour le prix "celest'1", pour le Breaktime de la section climat de l'agence française de développement (AFD) à Paris et à La Base (lieux éphémère d'engagement regroupant différentes associations œuvrant pour l'écologie) à Paris.
Une troisième période de résidence au centre de création pluridisciplinaire La Mue en février 2020 a permis la finalisation de l'écriture de Particules. Cependant ce spectacle continue de grandir en restant à l'écoute de l'actualité. Depuis, Particules a été sélectionné pour le festival Vivacité off 2020, s'est produit en extérieur sur trois lieux de la métropole de Grenoble en Juillet 2020 pour redonner un accès à la culture en prenant en compte les règles sanitaires, puis continue son chemin pour d'autres représentations sur les saisons prochaines.
La création de Particules en Suspension a commencé en février 2020 au théâtre en Rond de Sassenage pour une semaine de recherche, puis s'est continuée pour la metteuse en scène lors de quatre semaines de stage avec la compagnie Barouf. Cette deuxième création permet à la compagnie d'affirmer sa vision artistique. Toujours en collaboration avec Thomas Couppey, Ad Chorum incarne une parole directe, adressée au public, de l'ordre du non-jeu. Accompagné par la musique live et la manipulation des lumières au plateau, Particules en Suspension se veut sincère où les artifices sont principalement à vue du public.
Aujourd'hui, la compagnie grandit et se définit par une recherche de transdisciplinarité au plateau. Au delà d'accumuler les discipline, il s'agit de mêler a minima théâtre, danse et musique pour former un nouvel art. Selon les spectacles, les formes sont diverses. La rue est le terrain de jeu de Particules, les tissus aériens celui de Particules en Suspension et la marionnette celui de la troisième création de la compagnie. Elle se lance le défi d'utiliser la scène et la rencontre avec le public pour sensibiliser les spectateurs. Dans Particules, les artistes parlent de santé environnementale et de protection de l'environnement. Particules en Suspension aborde davantage l'écoféminisme. Et la troisième création de la compagnie est davantage accès sur la cyclothymie et, par le biais de cette maladie, sur l'acceptation de soi et de la différence. La compagnie continue en parallèle de la recherche au plateau à proposer des ateliers en lien avec ses spectacles. Elle veut partager son processus de création et permettre aux participants de se questionner par la pratique sur les sujets abordés par les artistes de la compagnie Ad Chorum. C'est aussi un moyen pour elle de découvrir et se confronter à la réalité de milieux jusqu'à présent inconnus ou peu connus.
Anaïs Defay
Suzanne Dubois
Antoine Maitrias
Simon Peretti
Elena Sandoz
Anaïs Defay
Thomas Couppey
Eliakim Sénégas-Lajus
Jeco (réalisateur)
SIde Entreprise
WECF France
Particules en Suspension est un spectacle transdisciplinaire sur l'écoféminisme. C'est l'Odyssée d'un groupe. Six corps doivent conter une histoire ensemble alors qu'ils sont chacun prisonniers ou empêchés par des événements extérieurs et que le temps est compté.
L’écoféminisme met en corrélation l'exploitation des ressources de la Terre et la domination des femmes, de leurs corps, par le capitalisme et le patriarcat. Ce mouvement m'importe car il regroupe plusieurs combats, prend en compte plusieurs points de vue et les actions menées ont plus d'impacts. Il raconte comme les choses s'entrecroisent alors que je sens la population rangée dans des cases de plus en plus cloisonnées. Pour parler d'éco-féminisme, les notions de temps et d'enjeu me paraissent importants à explorer à cause de l'urgence qui lui est liée. Le cirque me permet de mettre ces enjeux au centre du spectacle sans pour autant avoir besoin d'en parler.
J'ai passé une commande d'écriture à l'auteur Thomas Couppey qui a écrit Céleste, un conte inédit de Sirène. Ce personnage regroupe l'image de la femme et de la nature en une seule entité. Belle mais monstrueuse, elle est pleine de contradictions, ce qui représente mon rapport à l'écologie et ma volonté d'agir. Enfin, la sirène est liée à cette génération pop-culture qui est impliquée de force dans les questions climatiques et que je veux mettre sur scène.
Influencée par les danses traditionnelles, le tribal-fusion et le cabaret, la recherche corporelle principale s'axe sur l'animalité, la transformation et la naissance. La danse-contact nous accompagne pour créer des personnages déformés et fantasmagoriques, ainsi que les tissus aériens.
Puis des enfants s’implantent dans mon biotope et l’impact est immédiat. Se laisser contaminer par leur naturel, leur résistance et leur sensibilité : voilà mon engrais pour ma nouvelle Terre. Ma dernière ressource : m’immerger dans des écosystèmes étrangers, m’informer et collecter des informations pour sensibiliser les habitants de toute la biosphère. Cette nouvelle Terre est propice à la propagation d’un espoir puisqu’elle s’inscrit dans un futur où tout peut être inventé. Dans ma terre, toutes les graines peuvent être semées et se développer durablement. Mais l’enjeu est aussi de les faire germer dans l’esprit des individus. Deux processus se présentent : d’abord le choix des composants et ensuite l’intégration des individus au moment même de l’élaboration de cette Terre. Créer une infrastructure poétique à partir de matériaux renouvelables ou récupérés et donner vie à un paysage humoristique à l’aide d’énergies positives et optimistes. Inventer une écoconception dans un contexte humain. Rencontrer l’autre...
D’abord de loin ; et en proposant quelques questions à des spécimens inconnus, je cherche à élaborer un langage commun entre experts de l’environnement, grand public et artistes. Ensuite, en contactant des hommes, des femmes et des enfants dans différents habitats et tisser ensemble des liens entre écologie et spectacle vivant. Puis en façonnant ma terre à l’écoute des artistes qui m’environnent et se nourrissant ensemble de ce qui existe déjà (peintures, lectures, lieux, documentaires...).
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Antoine Laurent de Lavoisier
Anaïs Defay, chorégraphe et porteuse du projet
« Particules en suspension est un projet pluriel, de par ses champs d’investigation comme de par ses voies d’exploration : il a pour ambition de saisir la complexité de notre rapport à l’action écologique et au consumérisme, à travers la mise en jeu, en corps et en voix de nos imaginaires écologiques.
Pour pouvoir parler de notre rapport à l’écologie et à la consommation, il nous semble primordial de sonder la relation que nous cultivons individuellement avec ces problématiques. Collecter d’autres conceptions de l’écologie, grâce à des entretiens et à des questionnaires diffusés sur internet, mais aussi grâce à des lectures, sera également un moyen d’enrichir et d’informer notre vision des choses. C’est en déconstruisant nos propres contradictions que notre propos pourra peu à peu s’élaborer : il ne préexiste pas au spectacle, car il est le fruit de son processus de création.
À l’heure où l’écologie a rejoint les lieux communs hollywoodiens, nous sommes abreuvé.e.s de héroïnes et de héros qui en appellent à la protection de la nature, et accomplissent des exploits en ce sens, depuis Pocahontas à Neytiri d’Avatar, en passant par Wall-E, Vaïana, ou par Sylvebarbe et ses Ents dans Le Seigneur des anneaux. S’inspirer de ces figures nous permettra d’interroger la place qu’elles occupent dans notre imaginaire écologique : dans quelle mesure attendons-nous un sauveur ou une sauveuse pour la planète ? Qu’est-ce que ce serait, un héroïsme écologique ? En quoi les actions à notre portée – responsabiliser notre consommation – peuvent-elles nous paraitre dérisoires en comparaison avec ces grands gestes salvateurs ?
Nos modes de vie nous laissent peu d’espace pour intégrer l’urgence écologique : nous sommes sollicité.e.s en permanence par notre environnement immédiat, et celui-ci ne laisse que peu transparaitre les signes de la dégradation de la planète – nos déchets sont vite invisibilisés, et la douceur des hivers est bienvenue. C’est en expérimentant des corporalités perturbées dans leurs mouvements habituels et soumises à des situations limites mettant en jeu la survie que nous entendons tenter de nous approcher de la perception de cette urgence. Un travail musical sera également amené à émerger de ces recherches corporelles. »
Thomas Couppey et Eliakim Sénégas-Lajus, co-metteurs en scène
Les neuf particules se sont rencontrées en 2015 à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique dans la promotion art du
mouvement. Grâce à cette interface, elles sont formées ensemble au théâtre, à l’écriture de plateau, à la danse-
contact, au chant et au cirque.
Dans l’habitat bienveillant de l’ENACR, elles ont découvert leurs ressources en Trampoline, acrobatie et main à main. Toutes issues de circuits différents, elles ont associé leurs énergies pendant trois ans et ont trouvé un équilibre. Elles se sont immergées, adaptées et épanouies au milieu de chorégraphes, metteurs en scène ou artistes de cirque, tels que Guy Alloucherie, Yoann Bourgeois, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, Jeanne Candel, Frédéric Cherboeuf et Thierry Thieu Niang. On a pu les
observer notamment sur les scènes du Théâtre de la Cité Internationale (Paris), du Carré Belle-Feuille (Boulogne-
Billancourt), du Grand Parquet (Paris-Villette) et du Lavoir Moderne (Paris).
Capitaine de la compagnie, Metteuse en scène, Compositrice, Int
Auteur et Metteur en scène de Particules
Co-Auteur et Co-Metteur en scène
Interprète
Interprète
Interprète
Interprète
Interprète
Anaïs Defay grandit dans un milieu artistique foisonnant ; danse classique, jazz et contemporaine, piano et percussions. Pendant ses études à l'ESAD, elle est parti quatre mois à Montréal à l’ENT (Ecole Nationale du Théâtre du Canada) pour s'ouvrir à d'autres enjeux théâtraux, linguistiques et culturels. A la suite de sa formation elle crée la compagnie Ad Chorum afin de continuer le travail de création collective et interdisciplinaire. Dernièrement, elle est interprète dans La Cenerentola de Julien Lubek et Cecile Roussat à l’Opéra Royal de Wallonie. En parallèle de son parcours d'interprète, elle est auteure, compositrice pour ses spectacles et pour sa carrière personnelle.
Eliakim Sénégas-Lajus a suivi un double cursus entre l'Ecole Normale Supérieure et l'ESAD de Paris. Cofondateur de la compagnie Le Théâtre au Corps, il a mis en scène Nous les Vagues, de Mariette Navarro, en juin 2015 au théâtre de l'ENS, puis a écrit et mis en scène Happy Mâle, une pièce autour des stéréotypes liés à la domination masculine, crée en 2017. Il continue son travail d'interprète en parallèle, notamment au sein de la compagnie Le Sens Opposé, pour la création de Malgré les morts j'aurais voulu une fin heureuse, par Angèle Peyrade.
Son prochain spectacle Bande d'enfants est en cours de création.
Tomas Couppey fonde la compagnie Bientôt Prêt (Journal d’une grosse patate, 2015), et collabore régulièrement avec d’autres : l’Ensemble Esprit Libre et la compagnie Le Sens Opposé (Le Parc, 2013, L’institut Benjamenta, 2014, Antigone, 2015, Malgré les morts j’aurais voulu une fin heureuse, 2018). Aujourd’hui, après ses études à l’ESAD, il cumule les talents : l’écriture et la mise en scène avec Traviata Story (d’après l’opéra de Verdi) en 2017 et Particules en 2020, et l’interprétation au sein de la compagnie le Théâtre au Corps avec Happy Mâle, 2017 ou au contact des RIcciForte.
Charlotte Avias a un parcourt pluridisciplinaire. Depuis toujours entre musique, danse classique, contemporaine, claquettes, clown, masque, théâtre elle arrive finalement à l’ESAD de Paris, dans la promotion Art du Mouvement en 2015. Depuis sa sortie, elle joue et danse sous la direction de Claude Brumachon et Benjamin Lamarche dans FURTHER, l’Ailleurs, puis de Michèle-Anne De Mey dans River et Cecile Roussat dans La Cenerentola. À la fois autrice-compositrice et chanteuse tout-terrain, en parallèle de sa carrière d'interprète, elle composes des chansons et créations sonores pour divers projets artistiques (danse et courts-métrages).
Après 7 ans de violon, Suzanne Dubois s’investit dans la danse. Elle obtient son CEPI en danse contemporaine au conservatoire de Lille, et intègre en 2012 le junior Ballet de Lille, où elle danse pour des chorégraphes tels qu’Olivier Dubois, Christine Bastin, Félix Blaska, et Mic Guillaumes. En parallèle, elle commence le théâtre et cherche la rencontre entre les deux disciplines, ne comprenant pas la séparation présente entre celles-ci. Elle rejoint le cursus art du mouvement à l’ESAD. Depuis, elle est interprète pour la metteuse en scène Emilie Rousset dans Reconstitution, le procès de Bobigny et a créé son collectif transdisciplinaire Ca pousse avec lequel elle participe au dispositif Création en Cours.
Après des premières études théâtrale au Conservatoire de Lyon, et l’obtention d’une licence en Sciences du Langage à l’Université Lyon 2, Antoine Maitrias évolue dans un double cursus en théâtre et danse contemporaine au Conservatoire de Grenoble. Musicien depuis 15 ans, Antoine Maitrias collecte également les instruments : piano, guitare et ukulélé auxquels s’additionne le chant. Il veut décloisonner les disciplines artistiques et arrive à l’ESAD de Paris en 2015. A sa sortie, il intègre la compagnie des Lucioles pour Capital Risque, devient assistant à la mise en scène auprès de Marcus Borja et arrangeur et pianiste sur plusieurs pièces de théâtre et auprès d'artistes chanteurs-interprète.
Après dix ans au Conservatoire de Béziers en danse classique et une formation de chant en maîtrise, Simon Peretti intégre l’atelier inter-conservatoire de danse, mené par Nadia Vadori-Gauthier à Paris. En juin 2015, il rejoint la promotion «Art du Mouvement» de l’ESAD. Conjointement, il entreprend, au sein du collectif La Ville en Feu, un processus de recherche vocale et corporelle autour du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, présenté dans divers milieux dont le Théâtre de la Ville (Danse Élargie), le Point Éphémère, les couloirs et les jardins du Théâtre de la Cité Internationale, et à l’occasion de festivals.
Elena Sandoz débute la danse classique, le jazz et le contemporain grâce au studio Vinogradoff à Toulon, puis la danse africaine. Elle s’épanouit pleinement dans les sports collectifs dont elle aime l’esprit. Après quelques années au conservatoire de Toulon en théâtre, elle intègre en 2015 la promotion art du mouvement de l’ESAD, à Paris. En parallèle de l’aventure Particules, Elena crée son collectif transdisciplinaire Ca pousse avec lequel elle participe au dispositif Création en Cours et s'investit dans la compagnie DK-BEL pour le projet "Entre mer et terre", projet au contact de danseurs handicapés.
Représentation de Particules à la Clinique Belledonne de Saint Martin d'Hères.